B.O spécial n°6 du 28 août 2008
Français
Préambule - Principes et objectifs
Les programmes de français au collège contribuent à l’acquisition
de plusieurs grandes compétences définies par le socle
commun de connaissances et de compétences, notamment dans « La
maîtrise de la langue française » et « La culture humaniste », mais
aussi dans « la maîtrise des techniques usuelles de l’information
et de la communication», « Les compétences sociales et civiques
» et « L’autonomie et l’initiative ».
L’organisation des programmes de français vise à la
fois à satisfaire les exigences du socle, à établir des correspondances
avec d’autres disciplines et à articuler les différents domaines de l’enseignement
du français que sont l’étude de la langue, la lecture,
l’expression écrite et orale. Cette articulation ou décloisonnement
permet aux élèves de percevoir clairement ce qui relie la
diversité des exercices
qu’ils réalisent.
Les apprentissages des élèves au cours des quatre
années du collège sont construits à partir des axes suivants :
- la pratique, la maîtrise et l’analyse de la langue
française (grammaire, orthographe, lexique) ;
- un déroulement chronologique, avec des époques
privilégiées pour chaque niveau (Sixième : l’Antiquité ; Cinquième : le
Moyen Age, la Renaissance et le XVII° siècle ; Quatrième : les XVIII°
et XIX° siècles ; Troisième : les XX° et XXI° siècles) ; le
respect de ce cadre, qui n’est pas exclusif, assure la cohérence entre les
enseignements de français et d’histoire, rendant ainsi possible des
activités et des travaux interdisciplinaires ;
- une initiation à l’étude des genres et des formes
littéraires ;
- le regard sur le monde, sur les autres et sur soi à
différentes époques, en relation avec l’histoire des arts ;
- la pratique constante, variée et progressive de l’écriture,
qui vient couronner le tout.
La liberté pédagogique du professeur, définie dans la
loi d’orientation de 2005, s’exerce dans le respect des
principes énoncés ci-dessus. Afin de mieux atteindre les objectifs fixés
par les programmes nationaux, le professeur organise sur l’année
la progression de son enseignement et adapte sa démarche
aux besoins
et à la diversité des publics scolaires. Il veille à la
cohérence du travail qu’il conduit avec ses élèves, afin d’éviter
une dispersion des enseignements qui serait contraire à l’efficacité des
apprentissages et à l’unité de la discipline. Il organise, par périodes,
et autour d’un ou plusieurs objectifs, les activités qu’il va conduire.
Il prend soin de s’assurer régulièrement des acquis des élèves et de les
évaluer. C’est la condition d’une authentique formation.
I. L’étude de la langue : grammaire, orthographe, lexique
1.
Grammaire
Enseigner
la grammaire au collège, c'est conduire les
élèves à comprendre les mécanismes de la langue, à maîtriser la
terminologie qui sert à les identifier et à les analyser, afin de
les amener à réutiliser ces connaissances pour mieux s'exprimer à
l'écrit comme à l'oral et mieux comprendre les textes lus. Cet
enseignement prend appui sur les savoirs grammaticaux acquis à l’école
primaire, qu’il approfondit et enrichit, rendant ainsi possible
l’apprentissage d’autres notions. L’élève acquiert progressivement le
vocabulaire grammatical qui se rapporte aux notions étudiées et
mobilise ses connaissances dans des activités d’écriture.
La leçon de grammaire est fondamentale : elle permet d’acquérir
une conscience des faits de langue indispensable aux élèves
pour qu’ils puissent s’exprimer de manière appropriée dans la suite
de leur vie
sociale mais aussi comprendre et goûter les textes qui
constituent les piliers de la culture commune. La connaissance des
mécanismes grammaticaux fait appel à l’esprit d’analyse, à la
logique, ainsi qu’à
l’intuition ; elle participe par conséquent pleinement
à la structuration de la pensée. Les termes grammaticaux
(sujet, verbe, complément, proposition principale, pronom relatif…)
constituent en outre des repères communs dans la conscience de la
langue. Ils doivent être soigneusement expliqués pour être systématiquement acquis. Les connaissances grammaticales apprises en
français servent aussi à l'apprentissage des autres langues.
Les séances consacrées à l’étude de la langue sont
conduites selon une progression méthodique et peuvent n’être pas
étroitement articulées avec les autres composantes de l’enseignement
du français. L’attention portée aux faits de langue a
également sa place et son utilité dans le cadre des travaux de lecture et
d’écriture, qui fournissent l’occasion, selon leurs perspectives
propres, de renforcer la compréhension et la mise en pratique des
connaissances acquises.
Le programme de grammaire répartit les objets d’étude
par année, pour harmoniser les apprentissages entre les classes et
éviter les répétitions pour les élèves. La progression est ainsi
soigneusement ménagée. Cependant, certaines notions peuvent être
abordées à différents niveaux selon leur degré de complexité. Cela
n’exclut pas les révisions jugées nécessaires par le professeur
selon les besoins identifiés chez ses élèves.
Au collège, le programme privilégie l’apprentissage de
la grammaire de la phrase.
Quelques-uns des apports majeurs de la linguistique
sont introduits à partir de la classe de Quatrième dans la mesure où ils
sont exprimables en termes simples et clairs et où ils
désignent des faits de langue dont la compréhension est primordiale (la
cohérence textuelle et l’énonciation). Il va de soi que tous les
faits de langue peuvent être abordés et utilisés pour les activités de
lecture et d’écriture sans attendre qu’ils fassent l’objet d’une
étude préconisée par le programme.
Le plan que propose le programme pour chaque année
n'est pas destiné à être suivi tel quel : l'ordre est celui que
décide librement le professeur, l'essentiel étant que toutes les notions
figurant au programme aient été enseignées en classe et assimilées
par les élèves.
2.
Orthographe
Savoir orthographier correctement un texte constitue,
socialement et professionnellement, une compétence essentielle. Le professeur
de français accorde donc une attention constante à l’acquisition
d’une
bonne maîtrise de l’orthographe par ses élèves. Il s’assure notamment de leur capacité d’orthographier correctement
leur propre texte.
L’acquisition de la compétence orthographique est
indissociable des savoirs acquis dans les séances consacrées à la
grammaire et au lexique. Elle rend nécessaire un apprentissage raisonné
et régulier,
étroitement articulé avec ces séances : le professeur
veille à la mémorisation des règles essentielles et à leur
réinvestissement dans des activités d’écriture variées. L’acquisition de la
compétence orthographique dépend aussi de la capacité de l’élève à
réfléchir sur ce qu’il écrit lui-même et sur ce qui est écrit par d’autres
: des
activités sont fréquemment organisées à cette fin. En
particulier, le professeur conduit l’élève à revenir sur ses erreurs, à
les identifier, à les analyser et à les corriger.
L’élève apprend par ailleurs à consulter et à utiliser
régulièrement et méthodiquement le dictionnaire, le manuel de grammaire,
le guide de conjugaison ou encore à se servir, avec discernement
et sans y voir un outil qui le dispenserait de la réflexion, d’un
logiciel de correction orthographique adapté.
Les
formes d’évaluation de l’orthographe sont multiples
et, usant de la liberté pédagogique qui lui est laissée, le
professeur saura trouver les plus pertinentes pour sa classe. Les
réécritures
constituent une forme d’évaluation de la compétence orthographique
intéressante, qu’il s’agisse pour l’élève de récrire son propre texte
ou celui d’autrui. Parmi tous les types de dictées auxquels le
professeur peut avoir recours (dictée-copie, dictée dialoguée…), la
dictée de contrôle est une modalité indispensable d’évaluation de la
compétence orthographique. Soigneusement choisie, elle est propre
à concentrer l’attention de l’élève sur ce qu’il écrit. Le
professeur en fait un exercice motivant et stimulant. A cette fin, il
précise
soigneusement
les critères d’évaluation et établit une progression en
fonction des difficultés propres à ses classes.
NB : Pour l’enseignement de la langue française, le
professeur tient compte des rectifications de l’orthographe proposées
par le Rapport du Conseil supérieur de la langue française, approuvées
par
l’Académie française (Journal officiel de la République française du 6 décembre 1990). Pour l’évaluation, il tient également
compte des tolérances grammaticales et orthographiques de l’arrêté
du 28 décembre 1976 (Journal officiel de la République française du
9 février 1977).
3.
Lexique
Le travail sur le lexique est une préoccupation
constante dans le cadre de l’enseignement du français au collège. La
maîtrise de la langue française, c’est-à-dire la capacité à exprimer
sa pensée, ses
sentiments et à comprendre autrui, à l’écrit comme à l’oral,
suppose une connaissance précise du sens des termes utilisés,
de leur valeur propre en fonction des contextes et du niveau de langue
auquel ils
appartiennent. D’année en année, le collège devient l’espace
de cet apprentissage et de son approfondissement.
Toutes
les activités de l’enseignement du français –
écriture, lecture, oral, réflexion sur la langue – y concourent, mais le
lexique doit lui-même faire l’objet d’un apprentissage régulier et
approfondi, donnant lieu à des recherches systématiques et à des
évaluations. Il convient de développer des activités spécifiques autour
du lexique, afin de favoriser son acquisition et d’envisager les
différentes relations, sémantiques ou formelles, qui le structurent.
Les approches de l’analyse du lexique sont diversifiées : familles de
mots,
morphologie, étymologie, évolution historique du sens d’un
mot, dérivation et composition, champ lexical, champ
sémantique, homophonie/homonymie, synonymie, antonymie, polysémie,
niveau de langue.
Le
programme fixe, année après année, les notions et
les domaines dont l’élève doit s’approprier le lexique. La
progression définit des contenus par année qui donnent lieu à des
travaux
spécifiques approfondis, sans pour autant en exclure l’approche à
d’autres moments du cycle. Le professeur s’attache
particulièrement, dès la classe de Quatrième et surtout en Troisième, à
élargir progressivement le vocabulaire abstrait, en relation
avec le maniement des idées et la structuration de la pensée,
afin de faciliter la transition du collège au lycée. Il conduit
également
les élèves à repérer et comprendre, au-delà du sens explicite d’un
terme, d’autres effets de sens.
L’usage des dictionnaires, sous quelque forme que ce
soit, en version imprimée ou numérique, est encouragé par une pratique
constante, tant pour aider à la réalisation des activités menées
en classe que pour éveiller la curiosité des élèves et susciter leur
goût de l’expression juste. Le dictionnaire constitue un outil
de travail : il
assure la correction orthographique et il permet d’explorer
l’univers des mots afin de les utiliser à bon escient.
II. La lecture
1.
Fonder une culture humaniste
Au collège, l’élève doit acquérir une culture que l’environnement social et médiatique quotidien ne suffit pas toujours à
construire.
L’enseignement du français donne à chacun les éléments
maîtrisés d’une culture nécessaire à la compréhension des oeuvres
littéraires, cinématographiques, musicales et plastiques. Les
lectures conduites
en classe permettent d’initier aux mythes, contes et
légendes, aux textes fondateurs et aux grandes oeuvres du patrimoine.
Elles sont aussi associées au travail sur le lexique et à la
découverte des formes et des genres littéraires. Elles suscitent la réflexion
sur la place de l’individu dans la société et sur les faits de
civilisation, en particulier sur le fait religieux.
Le socle commun de connaissances et de compétences
prévoit, au titre de la culture humaniste (pilier 5) que, tout au
long de la scolarité au collège, les élèves soient « préparés à partager une
culture européenne par une connaissance des textes majeurs de l’Antiquité (L’Iliade et L’Odyssée,
récits de la fondation de Rome, La
Bible) » et que soit ménagée en classe une « première approche du fait
religieux en France, en Europe et dans le monde, en prenant
notamment appui sur des textes fondateurs (en particulier des extraits
de La Bible
et du Coran) dans un
esprit de laïcité respectueux des consciences et des convictions ».
L’enseignement du français fait découvrir et étudier
différentes formes de langage : celui de la littérature, de l’information,
de la publicité, de la vie politique et sociale. Dans tous
les cas, le professeur cherche à susciter le goût et le plaisir de
lire.
Année après année, selon une progression chronologique
qui permet d’établir des relations avec le programme d’histoire,
les élèves sont conduits à lire et à étudier des oeuvres littéraires.
Ils apprennent
d’une part à les situer dans un contexte historique et
culturel, d’autre part à les analyser en fonction des genres et des
formes auxquels elles appartiennent. Ces démarches conjointes leur
permettent de percevoir de manière vivante les échos que les oeuvres
entretiennent entre elles à travers le temps. Les relations avec les
autres formes d’art, liées au contexte culturel ou à des thèmes, sont
mises en évidence pour construire une culture structurée et
partagée.
La lecture des images, fixes ou animées, contribue
également à la fondation d’une culture humaniste. Elle favorise la
compréhension des oeuvres littéraires étudiées en privilégiant des
prolongements artistiques et en affinant la perception des contextes
historiques et culturels.
2.
Lecture analytique, lecture cursive
Pour fonder cette culture humaniste, le professeur de
français construit sa progression à partir de la découverte et
de l’étude de textes littéraires. Chaque année, les élèves sont
invités à lire plusieurs oeuvres du patrimoine, principalement
français et francophone, mais aussi européen, méditerranéen ou plus
largement
mondial. L’étude d’oeuvres intégrales et la lecture d’extraits s’articulent à cette fin. Le professeur doit s’assurer
de la capacité de ses élèves à lire des oeuvres intégrales, en tenant
compte du niveau de chacun. Il développe leurs compétences en lecture et
les amène progressivement à être des lecteurs autonomes. Il
cherche à susciter le goût et le plaisir de lire.
Le professeur fait aussi découvrir et étudier des
textes documentaires et des textes de presse. Dans la mesure du possible, il
associe le professeur documentaliste à sa démarche.
On distinguera deux approches possibles des textes : la
lecture analytique et la lecture cursive.
La
lecture analytique se définit comme une lecture
attentive et réfléchie, cherchant à éclairer le sens des textes et à
construire chez l’élève des compétences d’analyse et d’interprétation.
Elle permet de s’appuyer sur une approche intuitive, sur les réactions
spontanées de la classe, pour aller vers une interprétation raisonnée.
En approfondissant ce qui a pu être acquis au cours de l’enseignement
primaire, on développe l’aptitude des élèves à s’interroger
sur les effets produits par les textes, sur leur sens, leur
construction et leur
écriture. Les diverses démarches d’analyse critique
ainsi qu’un nécessaire vocabulaire technique, qui doit rester
limité, ne constituent pas des objets d’étude en eux-mêmes ; ils
sont au service de la compréhension et de la réflexion sur le sens.
La lecture analytique peut porter soit sur un
groupement de textes, soit sur une oeuvre intégrale.
L’étude de l’oeuvre intégrale s’appuie sur une lecture
complète préalablement effectuée par l’élève. En classe, elle
combine la lecture analytique d’extraits avec un parcours
transversal, qui peut être organisé à partir d’une question ou d’un thème
donné.
La lecture cursive est une lecture personnelle de l’élève,
en dehors du temps scolaire mais le plus souvent en rapport avec
le travail conduit en classe. Pour cette raison, elle gagne à être
recommandée par le professeur qui cherche à développer le goût de
lire, en proposant un choix commenté d’oeuvres accessibles. La
littérature de jeunesse occupe une place naturelle dans ce choix d’oeuvres.
Qu’elle revienne sur le passé ou qu’elle ouvre sur le monde d’aujourd’hui, elle contribue à l’acquisition d’une culture
personnelle. Elle permet
d’instaurer un dialogue avec les oeuvres patrimoniales
et elle facilite parfois l’accès à la lecture des oeuvres classiques. Le
professeur choisit des textes de qualité adaptés à ses élèves et à
son projet pédagogique.
Cette lecture personnelle de l’élève n’exclut pas le
recours à la lecture cursive, en classe, de textes ou documents
destinés à éclairer l’étude qui est en cours.
Ces différentes formes de lecture sont pratiquées avec
le souci constant de privilégier l’accès au sens, de prendre en
compte la dimension esthétique et de permettre une compréhension approfondie du monde et de soi. Elles s’attachent dans
tous les cas à développer les compétences de lecture et à susciter le
plaisir de lire.
3.
La lecture de l’image
L’image, fixe ou mobile, constitue, pour l’enseignement
en général et celui du français en particulier, une ressource
précieuse à plus d’un titre : en fournissant à l’élève des
représentations du monde présent et passé, elle contribue efficacement à la
constitution de sa culture et de son imaginaire ; elle favorise l’expression
des émotions et du jugement personnel ; elle peut en outre consolider l’apprentissage de méthodes d’analyse. Selon les
préconisations du socle commun de connaissances et de compétences (pilier
5), « une connaissance d’oeuvre cinématographiques majeures du
patrimoine français, européen et mondial » est encouragée.
Dans
une démarche comparable à la lecture des textes, l’image
est analysée en tant que langage. Il importe de faire
percevoir aux élèves, confrontés chaque jour à une abondance d’images
variées, que celles-ci sont des représentations porteuses de
sens et que souvent leur visée peut être explicitée. Face à l’image,
comme face au texte, les élèves doivent apprendre à s’interroger
sur ce qu’ils voient et à observer l’image avant d’en parler. On
pourra alors les amener à passer d’une approche intuitive à une
interprétation raisonnée en les initiant progressivement à quelques
notions d’analyse.
De la
Sixième à la
Troisième, l’approche de l’image est toujours mise en relation avec des pratiques de lecture, d’écriture
ou d’oral.
La lecture de l’image a sa place en préparation,
accompagnement, prolongement des textes et domaines abordés durant l’année.
Elle permet également un accès à l’histoire des arts.
III. L’expression écrite
La
correction et l’enrichissement de l’expression
écrite sont au coeur des préoccupations pédagogiques pour tous ceux qui
enseignent le français au collège. C’est par une pratique régulière,
continue et variée de l’écriture que les élèves peuvent acquérir
une conscience claire de leur langue, une connaissance précise et
vivante de son fonctionnement, de ses modes de production et de ses
effets, ainsi que le goût et le plaisir d’écrire. De la même façon,
l’étude systématique des faits de langue permet une meilleure
maîtrise de
l’expression écrite. Les éléments des programmes par
cycle (Sixième/Cinquième-Quatrième/Troisième) précisent les
modalités et la progression de ces activités.
L’entraînement à l’écrit porte sur tous les faits de l’écriture, ponctuels ou globaux, qu’il s’agisse d’énoncés brefs -
une phrase - ou de textes complets. Cet entraînement est constant et
intervient à différents moments dans l’organisation de la classe de
français.
Toute séance d’analyse de textes littéraires comporte
avant la séance, pendant, à la fin ou après, des travaux d’écriture. Les
activités d’écriture sont variées. Le résumé ou la reformulation
d’un texte lu ou d’un propos entendu, l’invention de débuts ou de
suites de textes, les insertions, les imitations, les transformations par
exemple, sont autant de contrepoints stimulants qui permettent une
perception plus fine et plus personnelle des textes.
Certains travaux d’écriture sont le fruit d’une
progression, d’un projet collectif ou individuel et supposent un travail
patient, continu et réfléchi, d’améliorations et de corrections, selon
les critères suivants : cohérence, visée, respect des consignes,
orthographe, syntaxe, lexique. Cette activité est pratiquée
régulièrement tout au
long de la scolarité au collège.
Toutes les formes d’écriture sont encouragées et
valorisées par différents modes de diffusion, notamment ceux qui sont
liés aux technologies numériques, dont les apports possibles
sont en la matière d’une grande richesse.
L’évaluation des compétences porte sur des travaux d’écriture
de formes variées. Les élèves rédigent un texte abouti au
moins toutes les trois semaines. La longueur des textes à rédiger
évolue de la Sixième à la Troisième ; l’objectif à atteindre en fin d’année
scolaire est fixé pour chaque classe.
Les exigences attendues sont la correction de l’expression,
la cohérence de la composition, le respect des consignes,
la richesse et la sensibilité de l’invention.
IV. L’expression orale
Tout au long des quatre années de collège, un véritable
apprentissage de l’oral se construit en classe de français. Il se
fonde sur la pratique d’échanges, de débats, sur l’expression d’émotions et
de réflexions
personnelles. Il passe aussi par la reformulation de la
pensée des autres. C’est à ce titre que le travail de l’oral aide
à l’acquisition des compétences définies dans les piliers 6 et 7 du socle
commun de connaissances et de compétences (« Les compétences
sociales et civiques » ; « L’autonomie et l’initiative ») et
contribue à faire du collège une école d’ouverture à l’autre et de
tolérance.
Sous la conduite du professeur, les élèves prennent la
parole fréquemment, avec mesure et de façon organisée. Le
professeur veille à ce qu’ils s’expriment avec clarté et
précision, dans un niveau de langue approprié. Il les encourage régulièrement à
expliciter leur pensée et à se soucier d’être compris de leur
auditoire. Il crée des situations propices à un véritable échange entre eux.
L’oral s’enseigne comme l’écrit. Le professeur met donc
en place des exercices variés et progressifs qui permettent aux
élèves d’améliorer la qualité de l’expression, de travailler
la mise en voix, la gestuelle et l’occupation de l’espace. C’est dans ce
cadre que prennent place en particulier la récitation (en liaison
avec les textes étudiés), la lecture à haute voix, l’exposé, le compte
rendu, les échanges organisés.
Ces exercices donnent lieu à une évaluation.
V. L’histoire des arts
Le professeur de français collabore à l’enseignement de
l’histoire des arts avec sa compétence propre. Il n’a pas besoin pour
cela d’une formation spécifique. Il suivra ses goûts, se fondera
sur sa culture personnelle, avec le souci constant d’enrichir celle de
ses élèves.
L’histoire des arts entretient en effet de nombreuses
correspondances avec l’étude des textes. Son enseignement éclaire et
facilite la lecture et la compréhension de certaines oeuvres littéraires
car il propose des approches spécifiques en ce qui concerne les fonctions,
les formes et les genres de ces oeuvres. Au cours de l’année, certains
textes sont donc choisis de préférence à d’autres en raison de leur
source
artistique, pour les échos et prolongements artistiques
qu’ils éveillent, et enfin pour le pouvoir de création
poétique ou littéraire qu’ils recèlent ou initient.
Afin de favoriser le travail interdisciplinaire, l’organisation
de l’enseignement de l’histoire des arts (auquel il
convient de se rapporter) s’articule autour de grands domaines et de
thématiques qui constituent des points de rencontre et de
convergence de plusieurs disciplines à la fois.
Les domaines « arts du langage » et « arts du spectacle
vivant » sont très fréquemment privilégiés tout au long de l’apprentissage
de l’élève : l’intitulé « arts du langage » est une notion
transversale qui fait l’objet d’une étude approfondie et régulière pour
toutes les oeuvres littéraires ; d’autre part, la classe de
français se prête particulièrement à l’étude du domaine « arts du
spectacle vivant », puisqu’elle favorise la mise en voix et la mise en
gestes de textes à des fins artistiques. Choisir des textes dramatiques
permet ainsi d’initier les élèves à des esthétiques variées, à
différentes formes théâtrales et surtout au jeu d’acteur. De plus, l’étude
d’une pièce de théâtre offre à la fois l’occasion de s’intéresser aux
conditions de représentation au temps de sa création et de travailler
sur les techniques qui renouvellent l’interprétation de l’oeuvre
théâtrale. Le domaine « arts de l’espace » est alors exploré.
L’enseignement de l’histoire des arts est progressif au
fil des cycles et des classes. Partant d’exemples simples et
suggestifs pour l’élève, cette initiation va s’enrichissant sans se perdre dans
une complexité
inutile. La progression chronologique est souplement
reliée aux programmes d’histoire car une large marge d’autonomie
et de liberté pédagogique est laissée au professeur en fonction de la
maturité de ses élèves et de ses objectifs. C’est en effet cette
liberté qui facilitera le travail en équipe au sein de l’établissement et la
réalisation d’un projet commun qui fasse sens pour l’élève.
A l’issue de la classe de Troisième, l’élève doit être
capable de situer une oeuvre littéraire dans un contexte historique et
culturel, enracinant ainsi la littérature dans son environnement
esthétique. Il est apte à percevoir les échos et les correspondances
que des oeuvres entretiennent entre elles à une époque donnée. Il peut
également élaborer des corrélations, tisser autour d’une oeuvre,
d’un auteur, d’un thème ou d’un genre littéraire, un réseau de
connaissances spécifiques à une époque et définir des
caractéristiques communes à
travers les temps, concernant une thématique ou un
domaine artistique particulier.
En outre, la fréquentation régulière d’oeuvres
artistiques permet à l’élève d’exprimer des émotions et d’émettre un
jugement personnel.
Il prend l’habitude de dire ce qu’il voit, ce qu’il
entend, ce qu’il ressent avant de passer à l’analyse et à l’interprétation.
Il acquiert un vocabulaire technique simple mais approprié aux
domaines et aux thématiques artistiques. Il adopte ainsi une démarche
de plus en plus autonome, approfondissant sa connaissance du monde et
de soi.
Prenant en compte la dimension esthétique d’une oeuvre
littéraire, l’élève développe son goût pour la musicalité et la
puissance émotionnelle de la langue et, par la lecture d’oeuvres
littéraires, il enrichit sa connaissance de l’histoire des arts.
VI. Les technologies de l’information et de la communication (TIC)
L’enseignement du français au collège prend sa part
dans l’apprentissage des TIC : il se saisit de ces outils
dans ce qu’ils ont de plus pertinent pour son propre contenu
disciplinaire.
Le professeur a recours au traitement de texte, lequel
permet une visualisation particulière du texte, modifiant le
rapport de l’élève à celui-ci, pour son élaboration, sa construction, sa
présentation et sa diffusion.
Une initiation aux ressources documentaires sur
supports informatiques, audiovisuels et multimédias est
recommandée :
l’élève apprend à se repérer dans cette immense bibliothèque mondiale, à trier et hiérarchiser des informations, à
adopter une attitude critique et responsable vis-à-vis d’elles et à
adapter sa lecture au support retenu.
Cycle
d’adaptation - Classe de sixième
Les objectifs et les principes de mise en oeuvre des
programmes sont développés dans le préambule auquel les professeurs
sont invités à se reporter pour organiser l’enseignement dans le cadre
des domaines
suivants.
L’étude de la langue, indispensable en elle-même, se
met au service de la pratique constante de la lecture et de l’expression
écrite et orale.
I. L’étude de la langue
1.
Grammaire
L'analyse de la phrase
- la phrase verbale/non verbale ;
- la phrase simple (un seul noyau verbal) ;
- les quatre types de phrase (déclarative,
interrogative, injonctive, exclamative) ;
- la phrase affirmative/ la phrase négative ;
- l'interrogation totale et l'interrogation partielle
(marques écrites et orales) ;
- initiation à la phrase complexe (plusieurs noyaux
verbaux).
Les classes de mots
- le nom et ses déterminants : les articles, indéfinis,
définis, partitifs ; distinction entre des article indéfini, des article
défini contracté ; du article partitif, du article défini contracté ;
le déterminant possessif ; le déterminant démonstratif ;
- le verbe (savoir l'analyser en donnant son infinitif,
son groupe, son temps, son mode, sa personne ; cette analyse se
complexifiera au fur et à mesure que la connaissance du verbe sera
approfondie) ;
- les pronoms : les pronoms personnels (leurs formes et
leurs fonctions ; distinction entre la, les déterminants
et pronoms) ; les pronoms possessifs ; les pronoms démonstratifs ;
- l'adjectif qualificatif (il s'ajoute au nom pour le
qualifier, s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il qualifie).
Les fonctions grammaticales
- le sujet du verbe (le groupe nominal et le pronom ;
le sujet déplacé ou inversé) ;
- les compléments d'objet du verbe (direct, indirect,
second) ;
- les groupes nominaux compléments circonstanciels
(mobiles et supprimables, valeurs de moyen et de manière, de temps
et de lieu) ;
- l’épithète ;
- l'attribut du sujet ; (distinction attribut /
complément d’objet direct).
La conjugaison du verbe
- l'infinitif et les trois groupes verbaux ;
- l'indicatif (temps simples et temps composés ; y
compris le conditionnel) : étude systématique, avec décomposition
des formes en éléments ;
- l'impératif.
Les valeurs des temps verbaux
- se situer dans le temps : passé / présent / futur ;
- le présent (présent de vérité générale, présent
d'actualité, présent de narration) ;
- le passé simple et l'imparfait (premier plan et
arrière-plan dans un récit ; l'imparfait dans la description ; le passé
simple dans la narration ; action ou état borné/non borné) ;
- le passé composé (extension de son usage due à la
disparition du passé simple à l'oral) ;
- le futur (valeur temporelle de projection dans
l'avenir ; valeurs modales de futur catégorique ou de futur de
supposition).
2.
Orthographe
Orthographe grammaticale
- les accords dans le groupe nominal (l’adjectif, le
déterminant, le nom) ;
- l’accord simple sujet-verbe et sujet-attribut ;
- l’accord du participe passé avec être et avoir
(cas simples) ;
- la morphologie du verbe à l’indicatif : 1er, 2e et 3e
groupes, en lien avec les conjugaisons du programme (les verbes
morphologiquement réguliers) ;
- les pluriels en -aux, -eux, -oux ;
- la ponctuation : les divers points, la virgule, les
guillemets, les parenthèses, les tirets.
Orthographe lexicale
- les signes auxiliaires : tréma, apostrophe, trait d’union
;
- l’accentuation de e ;
- majuscule ou minuscule.
Quelques homonymes ou homophones
- distingués par l’accent : à/a ; la/l’a/l’as/là ;
mur/mûr…
- autres : et/est ; mais/mes ; on/ont ; ce/se ;
ces/ses ; son/sont…
3.
Lexique
L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des
élèves de façon structurée à partir de réseaux de mots. Ces réseaux se
rapportent à des domaines lexicaux définis pour chaque niveau. Ils
se constituent
à l’aide de notions lexicales dont la progression se
poursuit au cours des quatre années de collège.
Domaines lexicaux
- vocabulaire des émotions ;
- vocabulaire des religions (croyances et pratiques
religieuses dans l’Antiquité) ;
- vocabulaire des genres littéraires (conte, récit).
Notions lexicales
- formation des mots : radical, préfixation,
suffixation, composition, dérivation, familles de mots, initiation à l’étymologie
;
- sens propre et sens figuré ;
- niveaux de langue ;
- reprises et substituts du nom (en lien avec l’étude
des classes grammaticales : les noms et pronoms) ;
- synonymie, antonymie, paronymie.
Pour mettre ce travail en cohérence avec les activités
de lecture et d’écriture, le professeur construit des réseaux de mots
à partir d’entrées lexicales choisies en relation avec les
oeuvres étudiées. Il peut, par exemple, privilégier les pistes suivantes :
- la métamorphose ;
- les attitudes et mouvements du corps ;
- l’art de la narration ;
- les jeux sur les mots et sur les sons.
II. La lecture
La progression pédagogique du professeur s’attache à
traiter toutes les entrées du programme de lecture, certaines pouvant
faire l’objet de plusieurs lectures d’oeuvres. Les oeuvres qu’elle
retient sont étudiées en oeuvre intégrale ou par groupements de
textes en classe ; elles peuvent aussi faire l’objet d’une lecture cursive
en dehors du temps scolaire.
Un projet d’organisation raisonnable au regard des
objectifs poursuivis par ces programmes comprend la lecture d’au
moins trois oeuvres intégrales et trois groupements de textes étudiés
en classe, et trois oeuvres lues en lecture cursive en dehors du
temps scolaire.
Pour certaines oeuvres, une version modernisée ou une
adaptation de qualité est recommandée ; un astérisque les signale.
Le programme rassemble des propositions parmi lesquelles
le professeur est libre de faire des choix à l’intérieur
des rubriques, selon le niveau de sa classe et son projet d’enseignement.
1.
Textes de l’Antiquité
Le professeur fait lire des extraits choisis parmi les
oeuvres suivantes :
- Le Récit de Gilgamesh*;
- La
Bible*,
- L’Iliade*, L’Odyssée* d’Homère ;
- L’Enéide* de Virgile ;
- Les Métamorphoses* d’Ovide.
2.
Contes et récits merveilleux
Le professeur fait lire au moins deux contes choisis
parmi les oeuvres suivantes :
- Les Mille et Une Nuits* ;
- Contes de Charles Perrault, de Madame d’Aulnoy,
des frères Grimm, de Hans-Christian Andersen ;
- Alice au pays des merveilles* de Lewis Carroll
;
- Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry ;
- Petit Bodiel et autres contes de la savane ; Il n’y
a pas de petite querelle de
Amadou Hampâté Bâ ;
- Contes, Nouveaux contes d’Amadou Koumba de
Birago Diop ;
- La
Belle Histoire de Leuk-le-lièvre de Léopold Sédar
Senghor.
3.
Initiation à la poésie
Le professeur choisit :
- des poèmes en vers réguliers, des poèmes en vers
libres ou variés,des calligrammes, des haïkus ou des chansons, du Moyen
Age au
XXI° siècle, pour faire découvrir la diversité des
formes et motifs poétiques ;
- des Fables de Jean de La Fontaine (choisies dans
les Livres I à VI).
4.
Initiation au théâtre
Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits,
au choix :
- une pièce de Molière : par exemple Le Médecin
volant, L’Amour médecin, Le Médecin malgré lui, Le Sicilien ou l’amour
peintre ;
- une courte pièce, choisie par exemple parmi celles
des auteurs du XX° siècle suivants : Jean Tardieu, Roland Dubillard,
René de Obaldia.
5.
Etude de l’image
L’approche de l’image est toujours mise en relation
avec des pratiques de lecture, d’écriture ou d’oral. Elle est
renforcée par l’initiation à l’histoire des arts.
La lecture de l’image a sa place en préparation,
accompagnement, prolongement des textes et thèmes abordés durant l’année
: en classe de Sixième, le professeur puise principalement dans l’iconographie
très
riche liée aux textes de l’Antiquité et à leur
représentation au fil des siècles. Il procède aussi à l’étude
comparative d’images représentant les mêmes épisodes, par exemple le
jugement de Pâris, la chute de Troie, la rencontre des Sirènes ou encore
la construction de la tour de Babel ; la confrontation des différentes
versions d’un même sujet conduit l’élève à réfléchir sur les
intentions des artistes, sur la visée de leurs oeuvres respectives.
Le professeur fait prendre conscience de l’existence de
différents types d’images fixes et animées (tableaux,
photographies, publicité, bandes dessinées, films…), ainsi que de leurs
différentes fonctions.
Parmi celles-ci, il privilégie la fonction narrative,
pour laquelle les fresques, les polyptyques ou la bande dessinée, entre
autres, fournissent des exemples.
En ce qui concerne les outils d’analyse, des entrées
simples, aisées à mettre en oeuvre, sont retenues pour la Sixième : premières
notions de cadrage, de composition, dont l’étude des plans.
III. L’expression écrite
L’écriture s’apprend : elle nécessite dès la Sixième un enseignement rigoureux et un entraînement régulier.
1.
Objectifs
L’objectif prioritaire à atteindre à la fin de la
classe de Sixième est la rédaction d’un texte narratif correct et cohérent d’une
page environ (une vingtaine de lignes).
L’élève doit pouvoir présenter son texte de manière
lisible, avec une graphie claire et régulière. Il doit veiller à la
correction de la langue et de la ponctuation. Il apprend à organiser son texte
en paragraphes et à ménager des alinéas.
En Sixième, on privilégie la rédaction de textes
narratifs dans lesquels l’élève exerce ses capacités d’invention. Il
peut y insérer des descriptions et des dialogues.
2.
Modalités de mise en oeuvre
Le professeur saisit toutes les occasions pour susciter
le goût et le plaisir d’écrire. Il fait prendre conscience à l’élève
du rôle de l’écrit dans notre société. Il veille à varier les consignes,
les types d’exercices et les modes d’évaluation.
Pour développer les compétences rédactionnelles de l’élève,
le professeur insiste sur la nécessité de se faire
comprendre, de prendre en compte son destinataire et de s’adapter à la
situation de communication définie par les consignes. Il incite l’élève
à recourir aux dictionnaires dans la phase d’écriture.
L’élève utilise régulièrement le brouillon, puisque c’est
le lieu de l’invention et de l’organisation des idées. Il comprend
ainsi la nécessité de revenir sur son propre travail afin de l’améliorer.
L’apprentissage de l’écriture passe par une pratique
régulière et progressive. Le professeur initie progressivement l’élève
à l’élaboration d’une trace écrite : préparation,
synthèse ou réinvestissement du travail effectué en classe.
Des séances spécifiques sont par ailleurs consacrées à
l’expression écrite. A partir d’une recherche d’idées, guidée par le
professeur ou librement menée, l’élève peut effectuer une exploration
du langage, de ses ressources et de ses contraintes. En ce sens, l’apprentissage
de l’écriture est étroitement lié à l’étude de la langue
et s’appuie de façon rigoureuse sur l’étude du lexique et des
structures grammaticales. L’élève s’habitue aussi peu à peu à
structurer ses écrits en améliorant leur cohérence.
Les textes littéraires fournissent des modèles à
imiter, permettant de s’inspirer fructueusement de leur structure (celle du
conte ou de la fable par exemple), de la thématique qu’ils
développent, de leur mise
en mots.
Il est souhaitable les élèves rédigent un devoir
complet et abouti au moins toutes les trois semaines. Modeste dans sa
longueur et son contenu au début de la Sixième, il s’étoffe et s’enrichit
au cours de l’année. Ponctuellement, un devoir déjà rédigé peut
donner lieu à une réécriture partielle et personnelle afin de l’améliorer.
L’utilisation du traitement de texte, et plus largement
des TIC, peut apporter une aide précieuse dans les différentes étapes
de la rédaction.
3.
Travaux d’écriture
- récits rendant compte d’une expérience personnelle (l’élève
peut éventuellement y exprimer sa propre appréciation, ses
émotions et ses sensations) ;
- écrits en relation avec le programme de lecture : une
courte fable, un conte ou une partie de conte, un épisode épique, une
courte scène de théâtre ;
- textes favorisant l’expression poétique ;
- narrations à partir des oeuvres étudiées dans le
cadre de l’histoire des arts ;
- écrits à partir de supports divers permettant de
développer des qualités d’imagination (images, objets, documents
audio-visuels).
Une écriture longue peut être envisagée de façon
individuelle ou collective, notamment la rédaction d’un conte.
IV. L’expression orale
En classe de Sixième, l’apprentissage de l’oral vise
prioritairement les objectifs suivants :
- identifier les différentes situations de
communication orale et ce qu’elles impliquent ;
- s’exprimer de façon audible et compréhensible, dans
un niveau de langue approprié ;
- écouter et prendre en compte la parole d’autrui ;
- raconter une expérience (épisode vécu, lecture, film,
visite …).
Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute
voix et la récitation, en insistant sur la nécessaire mise en
valeur du texte.
V. L’histoire des arts
La priorité est accordée à l’Antiquité, l’étude des
textes fondateurs permettant de mettre en valeur la thématique « Arts,
mythes et religions ». C’est l’occasion de sensibiliser les
élèves au fait religieux et de leur faire découvrir, en liaison avec
la lecture des textes, des oeuvres d’art antique et moderne, leur
attention se portant principalement sur des sujets et des figures mythiques.
Certains textes appellent un regard sur le travail des
illustrateurs, sur la représentation du texte théâtral ou sur les
adaptations cinématographiques. L’écoute d’oeuvres musicales peut
aussi compléter l’étude littéraire de certains textes.
Cycle
central - Classe de cinquième
Les objectifs et les principes de mise en oeuvre des
programmes sont développés dans le préambule auquel les professeurs
sont invités à se reporter pour organiser l’enseignement dans le cadre
des domaines
suivants.
L’étude de la langue, indispensable en elle-même, se
met au service de la pratique constante de la lecture et de l’expression
écrite et orale.
I. L’étude de la langue
1.
Grammaire
L'analyse de la phrase
- la phrase complexe : la coordination et la
juxtaposition ;
- la phrase complexe (suite) : la subordination
(repérer la principale et les subordonnées) ;
- les propositions subordonnées relatives et les
propositions subordonnées conjonctives (première approche : les
distinguer selon
que le subordonnant a ou n'a pas de fonction dans la
subordonnée qu'il introduit) ;
- la subordonnée interrogative indirecte (totale ou
partielle) ;
- le discours rapporté : le discours direct.
Les classes de mots
- les mots exprimant les degrés de l'adjectif (degrés
d'intensité, comparatif et superlatif) ;
- les mots exprimant la négation (y compris la négation
exceptive ne...que) ;
- les mots exprimant l'interrogation ;
- les conjonctions de coordination ;
- les prépositions (introduisant un complément de
verbe, de nom, d'adjectif, ou un complément circonstanciel ; les
multiples emplois de de et à) ;
- les pronoms relatifs.
Les fonctions grammaticales
- le groupe nominal et ses expansions (complément du
nom, subordonnée relative);
- les groupes nominaux compléments circonstanciels de
cause, de but, de conséquence, de comparaison ;
- le complément d'agent.
La conjugaison
- le subjonctif présent ;
- la voix active et la voix passive.
Les valeurs des temps verbaux
- les valeurs des temps composés (l'accompli et
l'antériorité).
Les valeurs et emplois des modes verbaux
- l'indicatif (inscription dans le réel) et le
subjonctif (imagination en pensée) ;
- le conditionnel en emploi modal (conditionnel de
l'information incertaine, conditionnel d'atténuation ou de politesse,
conditionnel du jeu ou de l'imaginaire) ;
- les modes non personnels du verbe (infinitif,
participe, gérondif) ; la distinction des formes en -ant (gérondif,
participe présent, adjectif verbal).
2.
Orthographe
Orthographe grammaticale
- l’accord du participe passé des verbes avec les
auxiliaires être et avoir (cas
complexes, à l’exclusion des verbes pronominaux) ;
- les verbes du premier groupe présentant des
particularités orthographiques (verbes en -cer / -ger / -eler /
-eter / -yer…) ;
- la morphologie de certains verbes irréguliers : aller,
asseoir, dire, faire, savoir, vouloir…
- les adjectifs qualificatifs de couleur.
Orthographe lexicale
- les principales prépositions ;
- les préfixes et suffixes usuels d’origine latine ;
- les préfixes usuels d’origine grecque.
Quelques homonymes ou homophones
- distingués par l’accent : ou/où ; ça/çà ;
- autres : sans/s’en ; dans/d’en ; peu/peut ; ni/n’y
; si/s’y/ci…
3.
Lexique
L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des
élèves de façon structurée à partir de réseaux de mots. Ces réseaux se
rapportent à des domaines lexicaux définis pour chaque niveau. Ils
se construisent à l’aide de notions lexicales dont la
progression se poursuit au cours des quatre années de collège.
Domaines lexicaux
- vocabulaire des sensations ;
- vocabulaire des valeurs (références à une société ou
à une période découverte à travers les oeuvres étudiées en classe) ;
- vocabulaire des genres littéraires (roman, comédie).
Notions lexicales
- polysémie ;
- sens propre et sens figuré ;
- figures de style (comparaison et métaphore :
initiation) ;
- histoire des mots ;
- mots génériques / mots spécifiques.
Ces notions sont utilisées en complément de celles
étudiées les années précédentes.
Pour mettre ce travail en cohérence avec les activités
de lecture et d’écriture, le professeur construit des réseaux de mots
à partir d’entrées lexicales choisies en relation avec les
oeuvres étudiées. Il peut, par exemple, privilégier les pistes suivantes :
- le portrait physique et moral ;
- l’univers médiéval ;
- paysages et décors ;
- le rire.
II. La lecture
La progression pédagogique du professeur s’attache à
traiter toutes les entrées du programme de lecture, certaines pouvant
faire l’objet de plusieurs lectures d’oeuvres. Les oeuvres qu’elle
retient sont étudiées en oeuvre intégrale ou par groupements de
textes en classe ; elles peuvent aussi faire l’objet d’une lecture cursive
en dehors dutemps scolaire.
Un projet d’organisation raisonnable au regard des
objectifs poursuivis par ces programmes comprendra la lecture d’au
moins trois oeuvres intégrales et trois groupements de textes
étudiés en classe, et trois oeuvres lues en lecture cursive en
dehors du temps scolaire.
Pour certaines oeuvres, une version modernisée ou
adaptation de qualité est recommandée ; un astérisque les signale.
Le programme rassemble des propositions parmi
lesquelles le professeur est libre de faire des choix à l’intérieur
des rubriques, selon le niveau de sa classe et son projet d’enseignement.
1.
Littérature du Moyen Age et de la Renaissance
Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits,
au moins une oeuvre choisie parmi les propositions suivantes :
- une chanson de geste : par exemple La Chanson de
Roland* ;
- un roman de chevalerie de Chrétien de Troyes : par
exemple Lancelot ou le Chevalier à la charrette*, Yvain ou le
Chevalier au lion*, Perceval ou le Conte du Graal* ;
- Tristan et Yseult * ;
- Le Roman de Renart * ;
- un fabliau ou une farce : par exemple La Farce de Maître Pathelin*.
2.
Récits d’aventures
Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits,
une oeuvre choisie par exemple parmi les oeuvres suivantes :
- Le Livre des merveilles de Marco Polo ;
- Robinson Crusoé* de Daniel Defoe ;
- L’Ile au trésor de Robert Louis Stevenson ;
- un roman de Jules Verne ;
- Croc-Blanc, L’Appel de la forêt de Jack London
;
- Le Lion de Joseph Kessel ;
- Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier
;
- Mondo et autres histoires de J.M.G Le Clézio.
3.
Poésie : jeux de langage
Le professeur privilégie l’étude du rapport entre forme
et signification à partir d’un choix de poèmes d’époques
variées empruntés par exemple aux auteurs suivants :
- Moyen Age – XVI° siècle : Charles d’Orléans, Clément
Marot, initiation aux poèmes à forme fixe ;
- XVII° siècle : Jean de La Fontaine, Fables (choisies
dans les livres VII à XII) ;
- XIX° siècle : Victor Hugo, Alfred de Musset, Charles
Cros, Paul Verlaine, Tristan Corbière, Arthur Rimbaud ;
- XX° siècle : Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Robert
Desnos, Eugène Guillevic, Jacques Prévert, Malcolm de Chazal,
Raymond Queneau, Claude Roy, Boris Vian, Jacques Roubaud.
4.
Théâtre : la comédie
Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits,
au choix :
- une comédie de Molière, choisie par exemple parmi les
pièces suivantes : Le Bourgeois gentilhomme, Les Fourberies
de Scapin, Le Malade imaginaire ;
- une comédie courte choisie par exemple parmi celles
des auteurs suivants : Georges Feydeau, Georges Courteline ou Jules
Renard.
5.
Etude de l’image
En classe de Cinquième, le professeur s’intéresse
prioritairement à la représentation des époques médiévale et classique.
Il poursuit l’étude des fonctions de l’image, en
insistant sur la fonction descriptive.
Il propose aux élèves une première approche des
rapports entre texte et image (illustration, complément, contrepoint), par
exemple lors de l’analyse d’enluminures.
Les notions étudiées en Sixième sont complétées par l’étude
des angles de prise de vue, des couleurs et de la lumière.
III. L’expression écrite
1.
Objectifs
L’objectif prioritaire à atteindre à la fin de la
classe de Cinquième est la rédaction d’un texte correct et cohérent d’une page
et demie (30 lignes environ), dans le respect des consignes données.
L’élève doit être capable, en Cinquième, de maîtriser
la narration et la description. Les récits qu’il écrit peuvent
également inclure des dialogues.
Afin d’approfondir les compétences d’écriture de l’élève,
le professeur insiste sur la nécessité de se faire
comprendre, de prendre en compte son destinataire et de s’adapter à la
situation de communication définie par les consignes. Il s’attache à
développer la capacité et le goût d’écrire, en faisant rédiger des
textes variés.
2.
Modalités de mise en oeuvre
Les modalités générales ne se différencient pas d’une
année à l’autre. Le professeur continue à faire écrire des
textes brefs, de forme et d’usage variés. Il est souhaitable que les
élèves rédigent un devoir complet et abouti au moins toutes les trois
semaines. D’une page environ au début de la Cinquième, il s’enrichit
et s’étoffe au cours de l’année.
Pour parvenir à ces objectifs, le professeur propose
des exercices d'écriture diversifiés, réguliers et fréquents. Il
entraîne l'élève à enrichir et moduler son expression en s'appuyant sur le
travail conduit dans les séances spécifiques d'apprentissage du
lexique. La maîtrise de l’écrit passe nécessairement par la maîtrise
de la syntaxe et de l’orthographe : l’articulation entre le programme
de grammaire et les activités d’écriture trouve sa pleine
justification.
Les exercices donnent chacun matière à diverses formes d’évaluation, notées ou non.
Dans la continuité de la classe de Sixième, le
professeur privilégie la rédaction de textes narratifs et descriptifs, en lien
avec le programme de lecture (fabliaux, récits d'aventure et de
chevalerie).
Au cours des activités de lecture, il s'attache à faire
percevoir les caractéristiques et le rôle de la description et des
dialogues.
Parallèlement, l’élève apprend à les rédiger et, le cas
échéant, à les insérer dans ses propres écrits.
Pour favoriser cet apprentissage de l’écriture, le
recours au traitement de texte, aux TIC, en relation avec l’enseignement
reçu en technologie, se révèle utile.
Le professeur se montre particulièrement attentif à
l'utilisation du brouillon. La reformulation écrite d'énoncés et la
rédaction de synthèses sont généralisées au cours de toutes les
activités de la classe de français.
3.
Travaux d’écriture
- récits rendant compte d’une expérience personnelle
incluant l’expression de sentiments ;
- descriptions de lieux divers ;
- portraits de personnages réels, imaginaires ou
inspirés d’une oeuvreétudiée ;
- dialogues fictifs ou réels, invention ou
transcription d’une interview ;
- récits inspirés par les oeuvres étudiées : épisode d’un
récit de chevalerie ou d’un récit d’aventure, court fabliau ;
- scènes de théâtre comique imitées des oeuvres lues ;
- textes poétiques variés : initiation à l’écriture
poétique contrainte ou libre ;
- écrits à partir de supports divers permettant de
développer des qualités d’imagination (images, objets, documents
audio-visuels),
notamment en relation avec les oeuvres étudiées dans le
cadre de l’histoire des arts.
Une écriture longue peut être envisagée de façon
individuelle ou collective, notamment la rédaction d’un fabliau.
IV. L’expression orale
En Cinquième, l’apprentissage de l’oral poursuit les
objectifs définis dès la classe de Sixième.
Parmi les exercices, la description est privilégiée :
on attend de l’élève qu’il présente de façon organisée une personne,
un objet, un lieu, en s’appuyant sur un vocabulaire précis et varié.
Le professeur commence à développer des situations d’expression orale qui permettent aux élèves de dialoguer entre eux,
par exemple dans le cadre des études de textes et lors de dialogues
fictifs avec
jeux de rôles.
Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute
voix et la récitation en prenant en compte la nécessaire mise en
valeur du texte.
V. L’histoire des arts
Parmi les thématiques laissées au choix du professeur,
celle d’« Art, Etats et pouvoirs » peut permettre d’aborder des thèmes
comme l’architecture des châteaux (Moyen Âge, Renaissance,
XVII° siècle),
l’art de Cour (la comédie-ballet) et la place de l’écrivain
à la Cour (en particulier celle de Versailles), conjuguant alors
des domaines aussi variés que les « Arts du visuel », «les « Arts du
son », les «Arts du spectacle vivant » et les « Arts de l’espace ».
Cycle
central - Classe de quatrième
Les objectifs et les principes de mise en oeuvre des
programmes sont développés dans le préambule auquel les professeurs
doivent se reporter pour organiser l’enseignement dans le cadre
des domaines suivants.
L’étude de la langue, indispensable en elle-même, se
met au service de la pratique constante de la lecture et de l’expression
écrite et orale.
I. L’étude de la langue
1.
Grammaire
L'analyse de la phrase
- les propositions subordonnées circonstancielles de
temps (antériorité, simultanéité, postériorité) ;
- les propositions subordonnées circonstancielles de
cause, de conséquence, de but ;
- les propositions subordonnées circonstancielles de
comparaison ;
- le discours rapporté : le discours indirect
(initiation).
Les classes de mots
- les déterminants indéfinis et les pronoms indéfinis :
quantifiants (quantité nulle, égale à un, pluralité) ; non
quantifiants ;
- les mots exclamatifs, les interjections, les onomatopées
;
- les adverbes (repérage du suffixe -ment ; les
adverbes modifiant le sens d'un verbe, d'un adjectif, d'un autre adverbe, de
toute la phrase).
Les fonctions
- l'apposition (sa proximité avec l'attribut, son
détachement).
La grammaire du verbe
- les verbes transitifs (direct, indirect) et
intransitifs, les verbes attributifs ;
- la forme pronominale (les verbes essentiellement
pronominaux ; les verbes mis à la forme pronominale de sens réfléchi,
réciproque, passif) ;
- la forme impersonnelle (les verbes essentiellement
impersonnels, les verbes mis à la forme impersonnelle) ;
- analyse complète du verbe (infinitif, groupe, temps,
mode, personne, voix, forme) ;
- le subjonctif dans les propositions indépendante ou
principale (valeur de souhait ou de prière, et remplacement de l’impératif
à certaines personnes) ;
- le subjonctif dans les propositions subordonnées
conjonctives introduites par que (après un verbe de souhait,
de volonté ou de sentiment).
Initiation à la grammaire du texte
- les connecteurs spatiaux (dans la description),
- les connecteurs temporels (dans le récit),
- les connecteurs argumentatifs.
Initiation à la grammaire de l'énonciation
- la définition et les composantes de la situation
d'énonciation (qui parle à qui, quand et où ? Le repérage par rapport au
moi-icimaintenant);
- le fonctionnement des pronoms personnels par rapport
à la situation d'énonciation (première et deuxième personnes engagées
dans la situation d'énonciation, troisième personne absente de
la situation d'énonciation).
2.
Orthographe
Orthographe grammaticale
- les accords complexes sujet-verbe ;
- les verbes du troisième groupe présentant des
particularités orthographiques (verbes en -dre /-tre…) ;
- la morphologie de quelques verbes très usités : pouvoir/devoir/valoir/paraître…
- les déterminants numéraux ;
- le pluriel des noms composés ;
- nul, tel, tel quel, quel.
Orthographe lexicale
- les familles régulières de mots ;
- les séries préfixales : bi(s)-, dé(s)-, sous-,
trans-, con-...
- les séries suffixales : finales en -oir/-oire ;
-ette/-ète ; -otte/-ote…
- les séries suffixales : l’adverbe en -ment.
Quelques homonymes et homophones
- distingués par l’accent : des/dès, sur/sûr…
- autres : l’ai/les ; on/on n’ ; quant/quand/qu’en ;
plus tôt/plutôt ; près/prêt…
3.
Lexique
L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des
élèves de façon structurée à partir de réseaux de mots. Ces réseaux se
rapportent à des domaines lexicaux définis pour chaque niveau. Ils
se construisent à l’aide de notions lexicales dont la
progression se poursuit au cours des quatre années de collège.
Domaines lexicaux
- vocabulaire des sentiments ;
- vocabulaire du jugement ;
- vocabulaire des genres et registres littéraires (le
lyrisme, le fantastique ; versification et formes poétiques) ;
- vocabulaire abstrait (initiation).
Notions lexicales
- figures de style : antithèse, procédés de l’ironie,
hyperbole (en lien avec l’étude grammaticale de l’emphase).
Ces notions sont utilisées en complément de celles
étudiées les années précédentes.
Pour mettre ce travail en cohérence avec les activités
de lecture et d’écriture, le professeur construit des réseaux de mots
à partir d’entrées lexicales choisies en relation avec les
oeuvres étudiées. Il peut, par exemple, privilégier les pistes suivantes :
- misère et bonheur ;
- la critique sociale ;
- la peur et l’étrange ;
- l’expression du moi.
II. La lecture
La progression pédagogique du professeur s’attache à
traiter toutes les entrées du programme de lecture, certaines pouvant
faire l’objet de plusieurs lectures d’oeuvres. Les oeuvres qu’elle
retient sont étudiées en oeuvre intégrale ou par groupements de
textes en classe ; elles peuvent aussi faire l’objet d’une lecture cursive
en dehors du temps scolaire.
Un projet d’organisation raisonnable au regard des
objectifs poursuivis par ces programmes comprendra la lecture d’au
moins trois oeuvres intégrales et trois groupements de textes
étudiés en classe, et trois oeuvres lues en lecture cursive en
dehors du temps scolaire.
Le programme rassemble des propositions parmi
lesquelles le professeur est libre de faire des choix à l’intérieur
des rubriques, selon le niveau de sa classe et son projet d’enseignement.
1.
La lettre
Le professeur fait lire, sous forme d’un groupement de
textes, des lettres, par exemple des auteurs suivants : Madame de
Sévigné, Voltaire, Denis Diderot, George Sand.
2.
Le récit au XIX° siècle
Le professeur fait lire au moins deux oeuvres choisies
dans les deux entrées suivantes :
- une nouvelle réaliste et/ou une nouvelle fantastique,
intégralement ;
- un roman, intégralement ou par extraits.
Les oeuvres sont choisies parmi celles d’auteurs
français ou étrangers : Honoré de Balzac, Victor Hugo, Alexandre
Dumas, Prosper Mérimée, George Sand, Théophile Gautier,
Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, Emile Zola ;
E. T. A. Hoffmann, Alexandre Pouchkine, Edgar Allan
Poe, Nicolas Gogol, Charlotte ou Emily Brontë, Ivan Tourgueniev.
3.
Poésie : le lyrisme
Le professeur fait lire des poèmes d’époques variées
empruntés par exemple aux auteurs suivants :
- Moyen Age : Rutebeuf, François Villon ;
- XVIe°siècle : Louise Labé, Joachim du Bellay, Pierre
de Ronsard ;
- XIX° siècle : Marceline Desbordes-Valmore, Alphonse
de Lamartine, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Alfred de
Musset, Charles Baudelaire, Paul Verlaine, Arthur Rimbaud,
Jules Laforgue ;
- XXe et XXIe siècles : Charles Péguy, Anna de
Noailles, Guillaume Apollinaire, Marie Noël, Jules Supervielle, Paul
Eluard, Louis Aragon, Georges Schéhadé, François Cheng.
4.
Théâtre : faire rire, émouvoir, faire pleurer
Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits,
au moins une pièce d’un des auteurs suivants :
- Molière : par exemple Les Précieuses ridicules,
Georges Dandin, L’Avare ;
- Pierre Corneille : Le Cid ;
- Alfred de Musset : par exemple Les Caprices de
Marianne, Fantasio, On ne badine pas avec l’amour ;
- Victor Hugo, une pièce du Théâtre en liberté ;
- Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac ;
- Jean Anouilh : une pièce « rose » ou une pièce «
grinçante ».
5.
Etude de l’image
En classe de Quatrième, l’étude de l’image privilégie
les fonctions explicative et informative. Les rapports entre texte et
image sont approfondis autour de la notion d’ancrage.
L’étude peut porter sur le thème de la critique
sociale, qui est approfondi en Troisième, à travers la caricature, le
dessin d’humour ou le dessin de presse. L’image peut aussi contribuer à
la compréhension des caractéristiques du romantisme : on
songe notamment à des tableaux tels que Le Voyageur
au-dessus de la mer des nuages de
Caspar David Friedrich ou à des scènes de tempête par exemple chez Vernet.
III. L’expression écrite
1.
Objectifs
L’objectif à atteindre pour la classe de Quatrième est
la rédaction d’un texte correct et cohérent de deux pages (40 lignes
environ). Il est souhaitable que les élèves rédigent un devoir
complet et abouti au
moins toutes les trois semaines.
Les écrits attendus gagnent en complexité parallèlement
à l’approfondissement de la connaissance des genres et
formes littéraires. L’élève recourt à des techniques et
procédés étudiés dans les textes.
Le professeur initie l'élève à la rédaction du résumé d’un
récit ou d’une scène de théâtre, ainsi qu’à la rédaction de
paragraphes argumentés.
2.
Modalités de mise en oeuvre
Comme dans les classes précédentes, le professeur
veille à favoriser l'inventivité des élèves et le goût d'écrire en variant
les exercices.
L'apprentissage du vocabulaire des sentiments enrichit
les textes écrits par les élèves. L'initiation au vocabulaire de
l'abstraction, du jugement et du raisonnement leur donne les éléments
nécessaires à la
rédaction de réponses argumentées et à l'expression
justifiée de leur point de vue.
Le professeur est attentif, plus encore que dans les
classes précédentes, à la précision du lexique et à la
correction de l'expression, en systématisant l'usage du brouillon.
L'élève utilise autant qu'il est nécessaire des dictionnaires variés et
des ouvrages encyclopédiques.
3.
Travaux d’écriture
- récits à contraintes narratives particulières :
changement de points de vue, variations chronologiques ;
- fragments d’une nouvelle réaliste ou fantastique ;
- récits brefs illustrant un trait de caractère d’un
héros ;
- textes poétiques variés, favorisant l’expression de
soi ;
- scènes de théâtre : l’attention est portée en
particulier sur l’enchaînement et la progression du dialogue ;
- réponses argumentées à des questions de lecture
analytique et expression justifiée d'un point de vue ;
- prolongement narratif en relation avec les oeuvres
étudiées dans le cadre de l’histoire des arts.
Une écriture longue peut être envisagée de façon
individuelle ou collective, notamment la rédaction d’une nouvelle
réaliste ou fantastique.
IV. L’expression orale
En Quatrième, l’apprentissage de l’oral poursuit les
objectifs définis pour les classes antérieures.
La pratique du dialogue entre les élèves est enrichie
et approfondie : dialogue explicatif ou argumentatif, dans lequel chacun
présente son point de vue, accepte et comprend celui d’autrui et le
prend en compte. On passe progressivement de situations à deux interlocuteurs à des situations plus complexes
(interlocuteurs
nombreux, échanges avec un groupe).
Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute
voix et la récitation en prenant en compte la nécessaire mise en
valeur du texte.
V. L’histoire des arts
Dans une perspective plus largement européenne, les
thématiques «Arts, espace et temps » et « Arts, ruptures,
continuités » constituent celles qui permettent le mieux d’aborder des mouvements
artistiques
et culturels des XVIII° et XIX° siècles. Le retour à l’antique contraste avec les mouvements nouveaux et l’entrée dans
l’âge de la modernité (romantisme, réalisme, impressionnisme). Le
domaine «Arts du spectacle vivant » invite, quant à lui, à
mettre l’accent sur les représentations de la société ou l’expression du moi.
Cycle
d’orientation - Classe de troisième
Les objectifs et les principes de mise en oeuvre des
programmes sont développés dans le préambule auquel les professeurs
sont invités à se reporter pour organiser l’enseignement des domaines
suivants.
L’étude de la langue, indispensable en elle-même, se
met au service de la pratique constante de la lecture et de l’expression
écrite et orale.
I. L’étude de la langue
1.
Grammaire
L'analyse de la phrase
- les propositions subordonnées circonstancielles de
concession et d'opposition ;
- les propositions subordonnées circonstancielles de
condition (incluant si et le système hypothétique) ;
- les discours rapportés : discours direct, indirect ;
initiation au discours indirect libre.
Les classes de mots
- les conjonctions de subordination (révision de toutes
les valeurs circonstancielles, différence entre que et les
autres conjonctions, relations sémantiques établies par les conjonctions de subordination) ;
- que : révision de ses différentes classes
grammaticales (pronom interrogatif, relatif, adverbe, conjonction de
subordination, « béquille » du subjonctif).
Les fonctions
- l'attribut du COD (sa distinction d'avec l'épithète :
son extériorité par rapport au groupe nominal COD ; les verbes qui
l'introduisent) ;
- les groupes nominaux compléments circonstanciels de
condition, d’opposition et de concession.
La grammaire du verbe
- le subjonctif passé ; aperçu des temps du passé ;
mémorisation d’au moins la troisième personne du singulier de l’imparfait
;
- le subjonctif dans les subordonnées relatives ;
- le subjonctif en proposition subordonnée
circonstancielle (concession, condition, cause niée, but, temporelles du
type avant que) ;
- le conditionnel : (approfondissement) emploi temporel
de futur du passé, emploi modal dans le système hypothétique
(valeurs de potentiel/irréel du présent, irréel du passé) ;
- les périphrases verbales (aller + infinitif, venir
de + infinitif, faire+ infinitif, laisser + infinitif, devoir +
infinitif).
Initiation à la grammaire du texte
- les reprises anaphoriques ;
- thème (ce dont on parle) et propos (ce qu'on dit sur
le thème) ;
- l'emphase (mise en valeur du thème par son
détachement, mise en valeur du propos par le présentatif).
Initiation à la grammaire de l'énonciation
- les mots qui prennent sens dans la situation
d'énonciation (les embrayeurs) ;
- les mots renvoyant à l'énonciateur, à ses sentiments,
à ses croyances (les modalisateurs) ;
- initiation à l'implicite (les présupposés et les
sous-entendus).
2.
Orthographe
Orthographe grammaticale
- l’accord de l’attribut du COD ;
- le participe présent et l’adjectif verbal ;
- le participe passé suivi d’un infinitif ;
- l’accord du participe passé des verbes pronominaux ;
- l’accord du participe passé d’un verbe impersonnel ;
- l’orthographe et l’accord de demi, leur, même,
quelque(s), quel(s) que, quelle(s)...que, tout.
Orthographe lexicale
- le doublement des consonnes ;
- les familles de mots irrégulières (donner/donateur, nommer/nominal,…)
;
- les dérivés des mots en - ion (attention,
suspension,…).
Quelques homonymes et homophones
- distingués par l’accent : du/dû, cru/crû…
- autres : quoique/quoi...que ; quel(le) / qu’elle,
quelque / quel…que…
3.
Lexique
L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des
élèves de façon structurée à partir de réseaux de mots. Ces réseaux se
rapportent à des domaines lexicaux définis pour chaque niveau. Ils
se construisent à l’aide de notions lexicales dont la
progression se poursuit au cours des quatre années de collège.
Domaines lexicaux
- vocabulaire des genres et registres littéraires (l’écriture
de soi, le tragique) ;
- vocabulaire de l’argumentation ;
- vocabulaire du raisonnement (conséquence, opposition
et concession) ;
- vocabulaire abstrait (concepts et notions).
Notions lexicales
- dénotation et connotation ;
- modalisation (en lien avec l’étude grammaticale des
modalisateurs);
- notion d’implicite ;
- termes évaluatifs (péjoratifs et mélioratifs).
Ces notions sont utilisées en complément de celles
étudiées les années précédentes.
Pour mettre ce travail en cohérence avec les activités
de lecture et d’écriture, le professeur construit des réseaux de mots
à partir d’entrées lexicales choisies en relation avec les
oeuvres étudiées. Il peut, par exemple, privilégier les pistes suivantes :
- temps et souvenir ;
- la violence des sentiments ;
- l’engagement ;
- réflexion et questionnement ;
- l’homme et la société.
II. La lecture
La progression pédagogique du professeur s’attache à
traiter toutes les entrées du programme de lecture, certaines pouvant
faire l’objet de plusieurs lectures d’oeuvres. Les oeuvres qu’elle
retient sont étudiées en oeuvre intégrale ou par groupements de
textes en classe ; elles peuvent aussi faire l’objet d’une lecture cursive
en dehors du temps scolaire.
Un projet d’organisation raisonnable au regard des
objectifs poursuivis par ces programmes comprendra la lecture d’au
moins trois oeuvres intégrales et trois groupements de textes
étudiés en classe, et trois oeuvres lues en lecture cursive en
dehors du temps scolaire.
Le programme rassemble des propositions parmi
lesquelles le professeur est libre de faire des choix à l’intérieur
des rubriques, selon le niveau de sa classe et son projet d’enseignement.
1.
Formes du récit aux XX° et XXI° siècles
Le professeur fait lire au moins deux oeuvres, en
lecture intégrale ou par extraits, choisies dans les deux entrées suivantes
:
- Récits d’enfance et d’adolescence :L’élève étudie par exemple l’une des oeuvres suivantes
: Colette,
Sido, La Maison de Claudine, Albert Cohen, Le Livre de ma mère, Nathalie Sarraute, Enfance, Fred Uhlman, L’Ami
retrouvé, Hervé Bazin, Vipère au poing, Alain-Fournier, Le
Grand Meaulnes,
Romain Gary, La Promesse de l’aube, Italo
Calvino, Le Baron perché, Driss
Chraïbi, La Civilisation, ma mère ! Camara Laye, L’Enfant noir,
Amos Oz, Soudain dans la forêt profonde, Annie Ernaux, La Place, Tahar Ben Jelloun, L’Enfant
de sable, Andreï Makine, Le Testament français.
- Romans et nouvelles des XX° et XXI° siècles porteurs
d’un regard sur l’histoire et le monde contemporains : le choix est
laissé à l’appréciation du professeur.
2.
La poésie dans le monde et dans le siècle :
- La poésie engagée : Le professeur fait lire un ou plusieurs textes choisis
par exemple parmi les poètes suivants : Paul Eluard, Louis Aragon, Federico Garcia Lorca,
Jacques Prévert, Robert Desnos, Pablo Neruda, René Char, Yannis Ritsos,
AiméCésaire.
-
Nouveaux regards sur le monde dans la poésie
contemporaine : Le professeur fait lire un ou plusieurs textes choisis
par exemple parmi les auteurs suivants : Paul Claudel, Guillaume
Apollinaire, Blaise Cendrars, Francis Ponge, Henri Michaux, Edouard
Glissant.
Il peut étendre le corpus à la chanson à texte.
3.
Théâtre : continuité et renouvellement
- De la tragédie antique au tragique contemporain : Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits,
au moins une pièce choisie dans l’oeuvre des auteurs suivants :
Sophocle, Euripide, William Shakespeare, Pierre Corneille, Jean Racine,
Jean Giraudoux, Jean Cocteau, Eugène Ionesco, Jean Anouilh,
Albert
Camus.
- Le professeur peut faire découvrir aux élèves le
théâtre contemporain dans sa diversité et aborder la relation
entre texte et représentation, en tenant compte de la collaboration
entre les auteurs dramatiques et les metteurs en scène.
4.
Etude de l’image
En classe de Troisième, le professeur privilégie l’étude
de l’image comme engagement et comme représentation de soi. C’est
la fonction argumentative de l’image qui est développée,
pour laquelle on peut analyser le fonctionnement de certaines
publicités.
Le professeur fournit aux élèves des outils d’analyse
pour l’image animée ; il les fait réfléchir à la problématique de l’adaptation
d’une oeuvre littéraire pour le cinéma ou la télévision.
III. L’expression écrite
1.
Objectifs
La dernière année du collège doit à la fois consolider
et compléter les acquis des années précédentes, assurer la maîtrise
d’écrits nécessaires à la vie de tout citoyen et permettre aux
élèves d’accéder à des formes d’écrits qui les préparent à entrer dans
les classes de lycée.
L’objectif à atteindre pour la classe de Troisième est
la rédaction d’un texte correct et cohérent de plus de deux pages
(40 lignes environ). Il est souhaitable que les élèves rédigent un
devoir complet et abouti au moins toutes les trois semaines.
Les activités d’écriture permettent à l’élève d’affiner
l’expression de soi, de développer et d’affirmer son point de vue dans l’argumentation, de mettre l’accent sur l'implication
et l'engagement (opinion, conviction, émotion), ou au contraire, la
mise à distance et le détachement (objectivité, distance critique,
humour).
2.
Modalités de mise en oeuvre
La rédaction de récits complexes s'appuie à la fois sur
les séances de lecture analytique et les séances d'apprentissage
spécifique du lexique : écrire suppose en effet un enrichissement
constant du vocabulaire. L'élève doit aussi consolider ses
connaissances grammaticales et orthographiques pour améliorer son
expression et rédiger dans une langue correcte, précise et variée.
Tout texte doit respecter la présentation en paragraphes. L'usage du
brouillon est systématique, comme dans les classes précédentes.
Le professeur apprend à l’élève à maîtriser l’expression
de soi. Il l’initie à une écriture complexe combinant expression
de soi et récit, ou récit et argumentation. Il privilégie également la
rédaction de réponses argumentées à des questions portant sur les
textes littéraires, notamment à l'aide d'un lexique approprié
et de références claires aux passages étudiés. Le programme de Troisième
invite l'élève à s'interroger sur les problèmes de l'humanité
et les grandes questions de notre monde et de notre temps. Le
professeur propose
donc régulièrement à l'élève des travaux écrits
l'incitant à donner son avis en le justifiant.
Dans toutes les activités du cours de français, l'élève
doit se montrer capable de rédiger une synthèse, à partir d'une trace
écrite au tableau ou de recherches personnelles. Il s’initie à la prise
de notes.
Dans le cadre des travaux d’écriture qu’elles
contribuent à faciliter, à diversifier et à enrichir, mais aussi dans la
perspective de la validation du B2i, les élèves utilisent les TIC et plus
particulièrement le traitement de texte.
3.
Travaux d’écriture
- écriture narrative :
a. récits autobiographiques, lettre fictive : à partir
d'une situation d'énonciation définie, combinant la narration d’un
événement et l’expression de sentiments ;
b. récits complexes : ayant pour cadre le monde réel ou
imaginaire ; présentant une utilisation complexe de la chronologie ;
insérant des passages descriptifs et des paroles rapportées
directement ou indirectement ; présentant des changements de point de
vue ;
- résumé d’un texte narratif ou documentaire ;
- écriture d'une scène tragique : en particulier,
transposition d'un passage romanesque en scène de théâtre ;
- textes poétiques favorisant l’expression de soi ;
intégrant le souvenir d’une expérience personnelle ou d’un
témoignage ;
- rédaction d'un article de presse, par exemple une
critique de film ou d'oeuvre littéraire ;
- écrit argumentatif : au collège, on exige seulement
la présentation d’une prise de position étayée par quelques arguments
et exemples ; ce type d’écrit sera développé au lycée.
- écrits d'entraînement au diplôme national du brevet
(DNB).
IV. L’expression orale
En Troisième, l’apprentissage de l’oral poursuit les
objectifs définis pour les classes antérieures.
Le professeur veille à ce que les élèves
approfondissent l’entraînement au dialogue, notamment dans sa forme
plus complexe que constitue le débat. Cet exercice d’argumentation
porte sur des sujets précis, limités, choisis en relation avec l’étude
des textes lus. Il fait l’objet d’un apprentissage spécifique et demande
une préparation minutieuse.
Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute
voix et la récitation en prenant en compte la nécessaire mise en
valeur du texte.
V. L’histoire des arts
Sans exclure les thématiques qui concernent l’histoire
des arts, le thème « Arts, Etats et pouvoirs » est particulièrement
porteur dans la perspective d’une ouverture au monde entier et à l’époque contemporaine. Il sera traité par le professeur de
français dans le cadre qui est le sien : échanges entre écrivains et
artistes ;
correspondances entre oeuvres littéraires et oeuvres
musicales ou plastiques ; mise en scène et
jeu théâtral.