Cycle
d’adaptation - Classe de sixième
Les objectifs et les principes de mise en oeuvre des
programmes sont développés dans le préambule auquel les professeurs sont
invités à se reporter pour organiser l’enseignement dans le cadre des
domaines
suivants.
L’étude de la langue, indispensable en elle-même, se met
au service de la pratique constante de la lecture et de l’expression
écrite et orale.
I. L’étude de la langue
1. Grammaire
L'analyse de la phrase
- la phrase verbale/non verbale ;
- la phrase simple (un seul noyau verbal) ;
- les quatre types de phrase (déclarative, interrogative,
injonctive, exclamative) ;
- la phrase affirmative/ la phrase négative ;
- l'interrogation totale et l'interrogation partielle
(marques écrites et orales) ;
- initiation à la phrase complexe (plusieurs noyaux
verbaux).
Les classes de mots
- le nom et ses déterminants : les articles, indéfinis,
définis, partitifs ; distinction entre des article indéfini, des article
défini contracté ; du article partitif, du article défini contracté ; le
déterminant possessif ; le déterminant démonstratif ;
- le verbe (savoir l'analyser en donnant son infinitif,
son groupe, son temps, son mode, sa personne ; cette analyse se
complexifiera au fur et à mesure que la connaissance du verbe sera approfondie)
;
- les pronoms : les pronoms personnels (leurs formes et
leurs fonctions ; distinction entre la, les déterminants
et pronoms) ; les pronoms possessifs ; les pronoms démonstratifs ;
- l'adjectif qualificatif (il s'ajoute au nom pour le
qualifier, s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il qualifie).
Les fonctions grammaticales
- le sujet du verbe (le groupe nominal et le pronom ; le
sujet déplacé ou inversé) ;
- les compléments d'objet du verbe (direct, indirect,
second) ;
- les groupes nominaux compléments circonstanciels
(mobiles et supprimables, valeurs de moyen et de manière, de temps et
de lieu) ;
- l’épithète ;
- l'attribut du sujet ; (distinction attribut / complément
d’objet direct).
La conjugaison du verbe
- l'infinitif et les trois groupes verbaux ;
- l'indicatif (temps simples et temps composés ; y compris
le conditionnel) : étude systématique, avec décomposition des
formes en éléments ;
- l'impératif.
Les valeurs des temps verbaux
- se situer dans le temps : passé / présent / futur ;
- le présent (présent de vérité générale, présent
d'actualité, présent de narration) ;
- le passé simple et l'imparfait (premier plan et
arrière-plan dans un récit ; l'imparfait dans la description ; le passé simple
dans la narration ; action ou état borné/non borné) ;
- le passé composé (extension de son usage due à la
disparition du passé simple à l'oral) ;
- le futur (valeur temporelle de projection dans l'avenir
; valeurs modales de futur catégorique ou de futur de supposition).
2. Orthographe
Orthographe grammaticale
- les accords dans le groupe nominal (l’adjectif, le
déterminant, le nom) ;
- l’accord simple sujet-verbe et sujet-attribut ;
- l’accord du participe passé avec être et avoir
(cas simples) ;
- la morphologie du verbe à l’indicatif : 1er, 2e et 3e
groupes, en lien avec les conjugaisons du programme (les verbes
morphologiquement réguliers) ;
- les pluriels en -aux, -eux, -oux ;
- la ponctuation : les divers points, la virgule, les
guillemets, les parenthèses, les tirets.
Orthographe lexicale
- les signes auxiliaires : tréma, apostrophe, trait d’union
;
- l’accentuation de e ;
- majuscule ou minuscule.
Quelques homonymes ou homophones
- distingués par l’accent : à/a ; la/l’a/l’as/là ;
mur/mûr…
- autres : et/est ; mais/mes ; on/ont ; ce/se ; ces/ses
; son/sont…
3. Lexique
L’étude du lexique vise à enrichir le vocabulaire des
élèves de façon structurée à partir de réseaux de mots. Ces réseaux se
rapportent à des domaines lexicaux définis pour chaque niveau. Ils se
constituent à l’aide de notions lexicales dont la progression se
poursuit au cours des quatre années de collège.
Domaines lexicaux
- vocabulaire des émotions ;
- vocabulaire des religions (croyances et pratiques
religieuses dans l’Antiquité) ;
- vocabulaire des genres littéraires (conte, récit).
Notions lexicales
- formation des mots : radical, préfixation, suffixation,
composition, dérivation, familles de mots, initiation à l’étymologie ;
- sens propre et sens figuré ;
- niveaux de langue ;
- reprises et substituts du nom (en lien avec l’étude des
classes grammaticales : les noms et pronoms) ;
- synonymie, antonymie, paronymie.
Pour mettre ce travail en cohérence avec les activités de
lecture et d’écriture, le professeur construit des réseaux de mots à
partir d’entrées lexicales choisies en relation avec les oeuvres
étudiées. Il peut, par exemple, privilégier les pistes suivantes :
- la métamorphose ;
- les attitudes et mouvements du corps ;
- l’art de la narration ;
- les jeux sur les mots et sur les sons.
II. La lecture
La progression pédagogique du professeur s’attache à
traiter toutes les entrées du programme de lecture, certaines pouvant
faire l’objet de plusieurs lectures d’oeuvres. Les oeuvres qu’elle
retient sont étudiées en oeuvre intégrale ou par groupements de textes
en classe ;
elles peuvent aussi faire l’objet d’une lecture cursive en
dehors du temps scolaire.
Un projet d’organisation raisonnable au regard des
objectifs poursuivis par ces programmes comprend la lecture d’au
moins trois oeuvres intégrales et trois groupements de textes étudiés
en classe, et
trois oeuvres lues en lecture cursive en dehors du temps
scolaire.
Pour certaines oeuvres, une version modernisée ou une
adaptation de qualité est recommandée ; un astérisque les signale.
Le programme rassemble des propositions parmi lesquelles
le professeur est libre de faire des choix à l’intérieur des
rubriques, selon le niveau de sa classe et son projet d’enseignement.
1. Textes de l’Antiquité
Le professeur fait lire des extraits choisis parmi les
oeuvres suivantes :
- Le Récit de Gilgamesh*;
- La
Bible*,
- L’Iliade*, L’Odyssée* d’Homère ;
- L’Enéide* de Virgile ;
- Les Métamorphoses* d’Ovide.
2. Contes et récits merveilleux
Le professeur fait lire au moins deux contes choisis parmi
les oeuvres suivantes :
- Les Mille et Une Nuits* ;
- Contes de Charles Perrault, de Madame d’Aulnoy,
des frères Grimm, de Hans-Christian Andersen ;
- Alice au pays des merveilles* de Lewis Carroll ;
- Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry ;
- Petit Bodiel et autres contes de la savane ; Il n’y a
pas de petite querelle de Amadou Hampâté Bâ ;
- Contes, Nouveaux contes d’Amadou Koumba de Birago
Diop ;
- La
Belle Histoire de Leuk-le-lièvre de Léopold Sédar
Senghor.
3. Initiation à la poésie
Le professeur choisit :
- des poèmes en vers réguliers, des poèmes en vers libres
ou variés, des calligrammes, des haïkus ou des chansons, du Moyen Age
au XXI° siècle, pour faire découvrir la diversité des formes
et motifs poétiques ;
- des Fables de Jean de La Fontaine (choisies dans
les Livres I à VI).
4. Initiation au théâtre
Le professeur fait lire, intégralement ou par extraits, au
choix :
- une pièce de Molière : par exemple Le Médecin volant,
L’Amour médecin, Le Médecin malgré lui, Le Sicilien ou l’amour
peintre ;
- une courte pièce, choisie par exemple parmi celles des
auteurs du XX° siècle suivants : Jean Tardieu, Roland Dubillard, René
de Obaldia.
5. Etude de l’image
L’approche de l’image est toujours mise en relation avec
des pratiques de lecture, d’écriture ou d’oral. Elle est
renforcée par l’initiation à l’histoire des arts.
La lecture de l’image a sa place en préparation,
accompagnement, prolongement des textes et thèmes abordés durant l’année :
en classe de Sixième, le professeur puise principalement dans l’iconographie
très riche liée aux textes de l’Antiquité et à leur
représentation au fil des siècles. Il procède aussi à l’étude comparative d’images représentant les mêmes épisodes, par exemple le jugement
de Pâris, la chute de Troie, la rencontre des Sirènes ou encore la
construction de la tour de Babel ; la confrontation des différentes
versions d’un même sujet conduit l’élève à réfléchir sur les intentions
des artistes, sur la visée de leurs oeuvres respectives.
Le professeur fait prendre conscience de l’existence de
différents types d’images fixes et animées (tableaux, photographies,
publicité, bandes dessinées, films…), ainsi que de leurs différentes
fonctions. Parmi celles-ci, il privilégie la fonction narrative, pour
laquelle les fresques, les polyptyques ou la bande dessinée, entre
autres, fournissent des exemples.
En ce qui concerne les outils d’analyse, des entrées
simples, aisées à mettre en oeuvre, sont retenues pour la Sixième : premières
notions de cadrage, de composition, dont l’étude des plans.
III. L’expression
écrite
L’écriture s’apprend : elle nécessite dès la Sixième un enseignement rigoureux et un entraînement régulier.
1. Objectifs
L’objectif prioritaire à atteindre à la fin de la classe
de Sixième est la rédaction d’un texte narratif correct et cohérent d’une
page environ (une vingtaine de lignes).
L’élève doit pouvoir présenter son texte de manière
lisible, avec une graphie claire et régulière. Il doit veiller à la
correction de la langue et de la ponctuation. Il apprend à organiser son texte en
paragraphes
et à ménager des alinéas.
En Sixième, on privilégie la rédaction de textes narratifs
dans lesquels l’élève exerce ses capacités d’invention. Il peut
y insérer des descriptions et des dialogues.
2. Modalités de mise en oeuvre
Le professeur saisit toutes les occasions pour susciter le
goût et le plaisir d’écrire. Il fait prendre conscience à l’élève du
rôle de l’écrit dans notre société. Il veille à varier les consignes, les
types d’exercices et les modes d’évaluation.
Pour développer les compétences rédactionnelles de l’élève,
le professeur insiste sur la nécessité de se faire
comprendre, de prendre en compte son destinataire et de s’adapter à la situation
de communication définie par les consignes. Il incite l’élève
à recourir aux dictionnaires dans la phase d’écriture.
L’élève utilise régulièrement le brouillon, puisque c’est
le lieu de l’invention et de l’organisation des idées. Il comprend
ainsi la nécessité de revenir sur son propre travail afin de l’améliorer.
L’apprentissage de l’écriture passe par une pratique
régulière et progressive. Le professeur initie progressivement l’élève
à l’élaboration d’une trace écrite : préparation, synthèse
ou réinvestissement du travail effectué en classe.
Des séances spécifiques sont par ailleurs consacrées à l’expression écrite. A partir d’une recherche d’idées, guidée par le
professeur ou librement menée, l’élève peut effectuer une exploration du
langage, de ses ressources et de ses contraintes. En ce sens, l’apprentissage
de l’écriture est étroitement lié à l’étude de la langue et s’appuie
de façon rigoureuse sur l’étude du lexique et des structures grammaticales. L’élève s’habitue aussi peu à peu à
structurer ses écrits en améliorant leur cohérence.
Les textes littéraires fournissent des modèles à imiter,
permettant de s’inspirer fructueusement de leur structure (celle du
conte ou de la fable par exemple), de la thématique qu’ils développent,
de leur mise
en mots.
Il est souhaitable les élèves rédigent un devoir complet
et abouti au moins toutes les trois semaines. Modeste dans sa longueur
et son contenu au début de la Sixième, il s’étoffe et s’enrichit au cours de l’année. Ponctuellement, un devoir déjà rédigé peut donner
lieu à une réécriture partielle et personnelle afin de l’améliorer.
L’utilisation du traitement de texte, et plus largement
des TIC, peut apporter une aide précieuse dans les différentes étapes de
la rédaction.
3. Travaux d’écriture
- récits rendant compte d’une expérience personnelle (l’élève
peut éventuellement y exprimer sa propre appréciation, ses
émotions et ses sensations) ;
- écrits en relation avec le programme de lecture : une
courte fable, un conte ou une partie de conte, un épisode épique, une
courte scène de théâtre ;
- textes favorisant l’expression poétique ;
- narrations à partir des oeuvres étudiées dans le cadre
de l’histoire des arts ;
- écrits à partir de supports divers permettant de
développer des qualités d’imagination (images, objets, documents
audio-visuels).
Une écriture longue peut être envisagée de façon
individuelle ou collective, notamment la rédaction d’un conte.
IV. L’expression orale
En classe de Sixième, l’apprentissage de l’oral vise
prioritairement les objectifs suivants :
- identifier les différentes situations de communication
orale et ce qu’elles impliquent ;
- s’exprimer de façon audible et compréhensible, dans un
niveau de langue approprié ;
- écouter et prendre en compte la parole d’autrui ;
- raconter une expérience (épisode vécu, lecture, film,
visite …).
Les élèves pratiquent régulièrement la lecture à haute
voix et la récitation, en insistant sur la nécessaire mise en valeur
du texte.
V. L’histoire des arts
La priorité est accordée à l’Antiquité, l’étude des textes
fondateurs permettant de mettre en valeur la thématique « Arts,
mythes et religions ». C’est l’occasion de sensibiliser les élèves
au fait religieux et de leur faire découvrir, en liaison avec la
lecture des textes, des oeuvres d’art antique et moderne, leur
attention se portant principalement sur des sujets et des figures mythiques.
Certains textes appellent un regard sur le travail des
illustrateurs, sur la représentation du texte théâtral ou sur les adaptations cinématographiques. L’écoute d’oeuvres musicales peut
aussi compléter l’étude littéraire de
certains textes.